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Jean-Marie Tarascon est un spécialiste de la chimie/électrochimie du solide. Il est professeur à l'université de Picardie Jules Verne à Amiens où il dirige le Laboratoire de Réseau sur le Stockage Électrochimique de l'Énergie (FR CNRS 3459). Cependant l'essentiel de sa carrière s'est déroulé aux États-Unis, d'abord à Cornell University (1980), puis à Bell Laboratory et à Bellcore jusqu'en 1994. Ses travaux ont d'abord porté sur quelques propriétés électroniques de phases de Chevrel ainsi que sur leur aptitude à insérer ou deinsérer des ions alcalins.

À la fin des années 1980, Jean-Marie Tarascon dirige le groupe de chimie de Bellcore et participe aux résultats obtenus sur les cuprates supraconducteurs à haute température critique, le rôle de la non stoechiométrie en oxygène, des substitutions cationiques, du magnétisme ou de la modulation des structures. Il revient toutefois à l'électrochimie des solides et devient un spécialiste mondialement reconnu : on lui doit la mise au point d'une batterie à ions lithium, basée sur un nouveau système tout plastique, actuellement commercialisée. Ses récents travaux, démontrant un mécanisme nouveau de réactivité du lithium vis-à-vis d'oxydes, sulfures, nitrures et fluorures, illustrent son désir constant de sortir des dogmes scientifiques bien établis.

Il a été professeur invité au Collège de France sur la Chaire annuelle de Développement durable-Environnement, énergie et société (2010-2011) et vient d'être nommé Professeur au Collège de France sur une Chaire pérenne.

Chimie du solide et énergie - Jean-Marie Tarascon Collège de France

    • Science

Jean-Marie Tarascon est un spécialiste de la chimie/électrochimie du solide. Il est professeur à l'université de Picardie Jules Verne à Amiens où il dirige le Laboratoire de Réseau sur le Stockage Électrochimique de l'Énergie (FR CNRS 3459). Cependant l'essentiel de sa carrière s'est déroulé aux États-Unis, d'abord à Cornell University (1980), puis à Bell Laboratory et à Bellcore jusqu'en 1994. Ses travaux ont d'abord porté sur quelques propriétés électroniques de phases de Chevrel ainsi que sur leur aptitude à insérer ou deinsérer des ions alcalins.

À la fin des années 1980, Jean-Marie Tarascon dirige le groupe de chimie de Bellcore et participe aux résultats obtenus sur les cuprates supraconducteurs à haute température critique, le rôle de la non stoechiométrie en oxygène, des substitutions cationiques, du magnétisme ou de la modulation des structures. Il revient toutefois à l'électrochimie des solides et devient un spécialiste mondialement reconnu : on lui doit la mise au point d'une batterie à ions lithium, basée sur un nouveau système tout plastique, actuellement commercialisée. Ses récents travaux, démontrant un mécanisme nouveau de réactivité du lithium vis-à-vis d'oxydes, sulfures, nitrures et fluorures, illustrent son désir constant de sortir des dogmes scientifiques bien établis.

Il a été professeur invité au Collège de France sur la Chaire annuelle de Développement durable-Environnement, énergie et société (2010-2011) et vient d'être nommé Professeur au Collège de France sur une Chaire pérenne.

    Séminaire - Rémi Bastien & Gaëtan Bonhomme : L'hypermobilité peut-elle se passer d'énergie fossile ? De l'innovation à l'industrialisation : potentiel du capital risque

    Séminaire - Rémi Bastien & Gaëtan Bonhomme : L'hypermobilité peut-elle se passer d'énergie fossile ? De l'innovation à l'industrialisation : potentiel du capital risque

    Collège de France
    Jean-Marie Tarascon
    Chimie du solide et de l'énergie
    Année 2023-2024

    Séminaire - Rémi Bastien & Gaëtan Bonhomme : L'hypermobilité peut-elle se passer d'énergie fossile ? De l'innovation à l'industrialisation : potentiel du capital risque

    Rémi Bastien
    CTO de la FISITA, ancien directeur Recherche & Innovation du groupe Renault

    Gaëtan Bonhomme
    Managing Director, Breakthrough Energy Ventures Europe

    Résumé de l'intervention de Rémi Bastien

    L'hypermobilité de notre monde moderne est-elle possible sans énergie fossile ?

    La domestication du charbon et surtout du pétrole a accéléré de manière exponentielle la circulation des biens et des personnes. La mobilité n'est pas la conséquence de la prospérité, mais c'est bien l'inverse. Nous nous sommes donc accoutumés à faire venir du bout du monde nos objets ou à voyager loin en avion pour nos vacances ou professionnellement. Cela a dopé nos économies. L'énergie fossile abondante et abordable nous a laissé user, voire abuser de ces mobilités sans limites jusqu'à récemment. Les contraintes liées au climat vont nous obliger à réduire à zéro l'usage des énergies fossiles avant 2050. Pourrons-nous trouver des énergies alternatives ou allons-nous devoir accepter de limiter la mobilité des biens et des personnes, ou une combinaison des deux ?

    Les conclusions de l'étude montrent que :

    La mobilité des biens et des personnes est corrélée avec le PIB.
    La mobilité quotidienne des personnes suit un « budget temps » d'une heure en moyenne et les distances parcourues dépendent des revenus des voyageurs. Ainsi un citoyen des États-Unis effectue en moyenne 80 km par jour quand un citoyen de l'Afrique centrale n'en fait que 4 km par jour.
    Le secteur du transport dépend actuellement à 98 % du pétrole… dont nous devons nous affranchir d'ici 2050, mais aucune forme d'énergie n'est aussi abondante, peu chère et adaptée que le pétrole.
    Les transports maritimes et aériens n'ont pas de solutions disponibles pour maintenir la croissance de leur trafic sans le pétrole. La sobriété sera incontournable.
    D'autres secteurs comme le transport routier disposent de l'alternative électrique, mais cela va exiger de profondes mutations.
    Nous devrons donc combiner l'adoption de solutions technologiques avec une nécessaire sobriété pour nous affranchir du pétrole et, plus largement, des énergies fossiles.
    Résumé de l'intervention de Gaëtan Bonhomme

    De l'innovation à l'industrialisation : potentiel du capital risque

    Le capital risque (l'anglicisme Venture Capital étant le plus souvent utilisé) est la classe d'actif la plus adaptée pour porter les résultats scientifiques et innovations issus de la recherche universitaire vers une réalisation industrielle. Cependant, malgré cette compatibilité supposée, un nombre limité de scientifiques et chercheurs sont formés, voire suffisamment exposés au capital risque. Il en résulte, particulièrement en Europe et en France, une faille de communication et de compréhension qui n'a pas lieu d'être.

    Cette lecture propose une introduction au concept de capital risque avec un accent prédominant sur le secteur d'innovation lié à la mitigation du changement climatique (ClimateTech). Elle propose également un état des lieux de l'environnement d'investissement au vu d'un contexte économique toujours difficile en 2024.

    • 58 min
    06 - La batterie tout solide : entre idéal et pragmatisme : Versions hybrides du tout solide : un bon compromis ?

    06 - La batterie tout solide : entre idéal et pragmatisme : Versions hybrides du tout solide : un bon compromis ?

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    Jean-Marie Tarascon
    Chimie du solide et de l'énergie
    Année 2023-2024

    06 - La batterie tout solide : entre idéal et pragmatisme : Versions hybrides du tout solide : un bon compromis ?

    • 57 min
    Séminaire - Matthew Rosseinsky : Digital Routes to Inorganic Materials – A New Pathway for Ion Transport in Solids

    Séminaire - Matthew Rosseinsky : Digital Routes to Inorganic Materials – A New Pathway for Ion Transport in Solids

    Collège de France
    Jean-Marie Tarascon
    Chimie du solide et de l'énergie
    Année 2023-2024

    Séminaire - Matthew Rosseinsky : Digital Routes to Inorganic Materials – A New Pathway for Ion Transport in Solids

    Matthew Rosseinsky
    professor and head of the chemistry department, University of Liverpool, England

    Résumé

    The need for new materials to tackle societal challenges in energy and sustainability is widely acknowledged. As demands for performance increase while resource constraints narrow available options, the vastness of composition, structure and process parameter space make the apparently simple questions of where to look for and how to then find the materials we need a grand challenge to contemporary physical science. This talk will emphasise that discovery synthesis of new inorganic materials is at the extreme forefront of this endeavour.

    There has been a lot of excitement in the popular press and also in some scientific literature recently concerning the potential for artificial intelligence and robotics to transform the discovery of new materials. Given this, it is helpful to consider both useful definition of the word "new" and also how the claimed numbers of materials and the speeds with which they are accessed fit with the size of the space, and the differences in how composition can vary between solids and molecules.

    In this presentation, I will address the role of digital and robotic tools in discovery from the perspective of a researcher who targets the experimental realisation of new materials with structures that differ from those in the databases in a manner that has consequence for their functional performance.

    This will include the demonstration that it is now possible to guarantee to predict the crystal structure of a material based solely on its composition (Nature 619, 68, 2023), the role of machine learning from data in supporting decisions by experimental researchers (Nature Communications 12, 5561, 2021; J. Am. Chem. Soc. 144, 22178, 2022), and the acceleration of inorganic materials discovery with robots (Chemical Science 2024, DOI: 10.1039/D3SC05688K).

    The role of these digital tools in a modern integrated materials discovery workflow will be presented with an example of the discovery (i.e., the experimental realisation in the laboratory) of a quaternary inorganic solid that displays high lithium ion conductivity that arises from its new structure. This exemplifies the definition of scientifically useful novelty, as it leads to a different perspective on how lithium ions can attain high mobility in solids (accepted for publication, 2024). Such perspectives may prove generally helpful in the design of the fast ion transporting materials that we will need across future energy technologies.

    • 42 min
    05 - La batterie tout solide : entre idéal et pragmatisme : Quelle électrode négative (Li, C, Si, etc.) pour les batteries tout solide ?

    05 - La batterie tout solide : entre idéal et pragmatisme : Quelle électrode négative (Li, C, Si, etc.) pour les batteries tout solide ?

    Collège de France
    Jean-Marie Tarascon
    Chimie du solide et de l'énergie
    Année 2023-2024

    05 - La batterie tout solide : entre idéal et pragmatisme : Quelle électrode négative (Li, C, Si, etc.) pour les batteries tout solide ?

    • 58 min
    Séminaire - Marc Dubois : Bénéfices pour les propriétés électrochimiques d'une fluoration gaz/solide spatialement localisée

    Séminaire - Marc Dubois : Bénéfices pour les propriétés électrochimiques d'une fluoration gaz/solide spatialement localisée

    Collège de France
    Jean-Marie Tarascon
    Chimie du solide et de l'énergie
    Année 2023-2024

    Séminaire - Marc Dubois : Bénéfices pour les propriétés électrochimiques d'une fluoration gaz/solide spatialement localisée

    Marc Dubois
    professeur, université Clermont-Auvergne, UFR chimie

    Résumé

    L'élément fluor est omniprésent dans les batteries tant secondaires que primaires, dans le sel ou les additifs de l'électrolyte, les séparateurs, le liant pour la formulation des électrodes ou les matériaux anodiques ou cathodiques. À titre d'exemples, LiPF6 et NaPF6 sont employés comme sel, le carbonate de fluoroéthylène comme additif, les polymères fluorés comme séparateurs pour électrolyte liquide. Pour ne citer que deux matériaux d'électrode, les carbones fluorés apparaissent comme les matériaux de cathode les plus performants pour batteries primaires au lithium (BPLi) et Na3V2(PO4)2F3 s'impose comme cathode en batteries à ions sodium. La réaction hétérogène gaz/solide de fluoration permet d'incorporer cet élément dans les matériaux d'électrode. Bien contrôlé, ce procédé peut être limité à la surface du matériau ou au contraire dans tout son volume. Un parfait contrôle des paramètres opératoires s'avère nécessaire du fait de la grande réactivité du fluor moléculaire F2 généralement employé ; cette particularité est liée à la faible énergie de dissociation de F2 et à la forte exothermicité de la réaction.

    Après avoir souligné les difficultés expérimentales de la manipulation de F2 gaz, plusieurs exemples de fluorations gaz/solide spatialement localisées seront discutés en mettant en exergue le gain sur les performances électrochimiques. Lorsque la fluoration est limitée à la surface, la cyclabilité de LTO est améliorée. Lorsque des carbones fluorés sont considérés comme cathode de BPLi, exclure certains carbones de la fluoration et maintenir leur conductivité électronique, selon le concept de sous-fluoration, permet de pallier leur principal défaut, à savoir une faible densité de puissance. Lorsque le précurseur est un oxyde de métal de transition ou un graphite oxydé, une distribution homogène des atomes de fluor et d'oxygène peut être obtenue par des méthodologies adaptées. Les synthèses d'oxyfluorures de manganèse et de graphites seront présentées pour illustrer les adaptations nécessaires afin d'employer le fluor moléculaire. Par ces nombreux exemples, l'objectif est de démontrer les potentialités d'une fluoration gaz/solide spatialement localisée.

    • 49 min
    04 - La batterie tout solide : entre idéal et pragmatisme : Formulation et compatibilité des matériaux d'électrodes positives vis-à-vis des électrolytes

    04 - La batterie tout solide : entre idéal et pragmatisme : Formulation et compatibilité des matériaux d'électrodes positives vis-à-vis des électrolytes

    Collège de France
    Jean-Marie Tarascon
    Chimie du solide et de l'énergie
    Année 2023-2024

    04 - La batterie tout solide : entre idéal et pragmatisme : Formulation et compatibilité des matériaux d'électrodes positives vis-à-vis des électrolytes

    • 1 hr 1 min

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