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Mathieu Girod vous embarque dans la sono mondiale aux cotes de ses plus dignes representants. Derriere ces "gueules" il y a des groupes et artistes qui ont faconne l'afrobeat, la rumba, le reggae, l'afrofunk, etc. Ils nous racontent souvenirs, anecdotes et secrets de leurs musiques. 

Nova dans la gueule du monde Mathieu Girod

    • Music

Mathieu Girod vous embarque dans la sono mondiale aux cotes de ses plus dignes representants. Derriere ces "gueules" il y a des groupes et artistes qui ont faconne l'afrobeat, la rumba, le reggae, l'afrofunk, etc. Ils nous racontent souvenirs, anecdotes et secrets de leurs musiques. 

    Bantu Spaceship, l'avenir de la musique du Zimbabwe

    Bantu Spaceship, l'avenir de la musique du Zimbabwe

    Rencontre avec cette formation afro-futuriste zimbabwéenne

    Ce que j'apprécie particulièrement, c'est d'assister à des concerts uniques, ceux de groupes incomparables à d'autres. Mon intuition s'est confirmée quelques heures plus tôt lors de ma rencontre avec ce quartet originaire du Zimbabwe.

    Bantu Spaceship a forgé son propre univers musical : le "New Jit Wave", un mélange afro-futuriste alliant des sonorités traditionnelles à des atmosphères de synth-wave, hip-hop et disco. Le groupe intègre également des genres emblématiques du Zimbabwe, tels que le chimurenga, musique de proue des années 70, le Sungura – proche parent zimbabwéen du soukous congolais – et le jit jive, un genre populaire à Harare dans les années 80. Leur premier album éponyme, paru sous le label français Nyami Nyami Records, révèle une musique vibrante et dansante, empreinte de messages spirituels.

    À mes côtés, le poète et chanteur Ulenni Okandlovu, le producteur Joshua Madalitso Chiundiza, le guitariste The Serpant et la magnétique chanteuse-guitariste Thando Mlanbo, ont partagé leur parcours et m'ont plongé dans leur univers. Un pied dans leurs racines, ils se tournent résolument vers l'avenir et la nouvelle génération.

    • 47 min
    Witch Prophet, la chanteuse érythréo-éthiopienne visionnaire

    Witch Prophet, la chanteuse érythréo-éthiopienne visionnaire

    Mathieu Girod nous partage sa rencontre avec la chanteuse, rappeuse, éthiopienne/érythréenne Witch Prophet, artiste queer ultra prolifique installé à Toronto au canada. Boss du label Heart Lake Records et membre du groupe féministe électro dub Above Top Secret, elle a développé avec sa compagne, la productrice Sun Sun, son projet perso Witch Prophet. Fusion de neo soul, de hip hop, d’électronique et de sonorité afro futuriste au sein de son univers fait de combinaison de samples, de boucles et de rythmes puissant. Witch Prophet distille sa poésie, son rap spirituel engagé et mystique au sein de ses albums, dont son dernier en date The Getaway Experience. Son univers énigmatique et rythmé provient de son enfance entre l’Afrique et l'Amérique du nord, d’où elle puise de nombreuses influence.



    Interview & réalisation : Mathieu Girod
    Voix française Witch Prophet : Salomé Todeschini

    • 46 min
    Yalla Miku, l'âme underground et cosmopolite de Genève

    Yalla Miku, l'âme underground et cosmopolite de Genève

    Le groupe Yalla Miku réécrit les codes de la musique contemporaine avec un panache inouï. Nés dans l'effervescence créative de Genève, loin des clichés de cité bancaire et haut lieu du luxe, ces artistes nous entraînent dans une aventure sonores hors du commun, où les mondes, les époques, et les genres musicaux fusionnent.

    Fondé sous l'égide du label suisse Bongo Joe Records, Ce groupe est l'aboutissement de la collaboration entre le duo Cyril Cyril, dont l'un des membres est Cyril Yeterian, fondateur du label, avec le duo helvète Hypercult, et trois talentueux musiciens originaires d'Afrique du Nord et de la Corne de l'Afrique débarqués à Genève suite à un exil : Anouar Baouna, virtuose marocain du guembri, Samuel Ades, maestro érythréen du krar, et Ali Boushaki, expert algérien de la darbouka. Ensemble, ils forment Yalla Mikku, un combo transfrontalier qui incarne l'essence même du Genève underground : un lieu où la diversité culturelle et la créativité foisonnent loin des clichés de la finance et du luxe, un Genève alternatif animé par ses squats artistiques, ses espaces autogérés et une mosaïque de restaurants portugais, érythréens ou libanais.

    Le nom Yalla Miku, écho à l'enthousiasme ("Yalla" en arabe) et au caractère avant-gardiste (Miku, référence à l'hologramme japonais), encapsule parfaitement l'esprit du groupe : une fusion audacieuse entre les rythmes hypnotiques gnawa, la mélodie pentatonique du krar, le krautrock allemand et des vibrations électroniques psychédéliques. Une alchimie qui défie les frontières musicales et culturelles. Lors du festival Trans Musicales de Rennes, j'ai eu le privilège de plonger dans l'intimité de cet ensemble lors d'un échange avec Cyril Yeterian, célébrant le dixième anniversaire de Bongo Joe records par la même occasion. À travers ce moment, nous explorons les coulisses de la création de leur premier album éponyme, reflet d'un Genève métissé et alternatif et d'un groupe au destin singulier prêt à renouveler le paysage musical de la sono-mondiale.

    • 49 min
    Keziah Jones raconte trente ans de blufunk !

    Keziah Jones raconte trente ans de blufunk !

    J'avais gardé au chaud cette interview de Keziah Jones pendant Jazz à Vienne, afin de vous la partager à l'occasion de sa venue à Lyon au Radiant Bellevue le mardi 27 février. Le chanteur et guitariste nigérian est un de nos habitués sur nos ondes, depuis son tube "Rhythm is Love", qui figure dans notre compilation "Nova 40 ans de Grand Mix".

    Originaire de Lagos et ayant élu domicile à Londres durant son enfance, Keziah Jones s'est inscrit dans le sillage de géants musicaux tels que Fela Kuti, en forgeant son propre univers sonore. Délaissant le piano de ses débuts pour la guitare, il a créé un style inédit et audacieux : le BluFunk. Ce genre, né de l'alchimie entre funk, psychédélisme à la Hendrix, reggae, pop nigériane – écho des nuits enflammées d'Ikeja –, et des rythmiques Yoruba, est le creuset dans lequel il fusionne sa culture profonde et des influences éclectiques.

    Avec une discographie riche d'une dizaine d'albums, de "Blufunk is a Fact" en 1992 à "Captain Rugged", incluant EP et performances live, Keziah Jones ne s'est pas contenté d'aligner les succès. Il a également sculpté une image de virtuose charismatique, dont sa musique sophistiquée et vibrante de groove porte des messages engagés, reflétant sa vision sur l'Afrique, la diaspora, l'histoire et les complexités de notre société.

    Lors de notre rencontre, Keziah a revisité avec nostalgie ses souvenirs et parcours de vie, m'ouvrant les portes de son monde, le BluFunk. Cet échange, capturé quelques instants avant son spectacle au théâtre antique de Jazz à Vienne, s'est révélé être un voyage intime au cœur de son univers artistique.

    • 48 min
    DoomCannon, l'avant-garde jazz de Londres qui raconte l'histoire des afro-britanniques

    DoomCannon, l'avant-garde jazz de Londres qui raconte l'histoire des afro-britanniques

    Rencontre avec le pianiste et multi-instrumentiste à l'occasion de son concert au Montreux Jazz Festival

    DoomCannon se distingue comme une étoile de l'avant-garde jazzistique londonienne. Ce prodige musical, à la fois pianiste, multi-instrumentiste, et producteur, tisse avec brio un univers où jazz, hip-hop, rhythm and blues, beat scene, et électro fusionnent d'une manière singulière. Son premier album, "Renaissance", lancé il y a de cela plus d'un an sous l'égide du label emblématique de Gilles Peterson, Brownswood Recordings, marque une étape significative dans sa carrière. En tant que membre éminent du collectif Steam Down, véritable incubateur de talents et d'innovation musicale au cœur de Londres, DoomCannon a su orchestrer un album d'une finesse remarquable, convoquant l'élite de la scène groove britannique.

    Dans "Renaissance", le musicien déploie un récit musical captivant, évoquant les réalités sociales vécues par les communautés afro-britanniques, héritières des diasporas africaine et antillaise venues reconstruire Londres après la Seconde Guerre mondiale. Ces mêmes communautés, confrontées à la persistance du racisme, trouvent dans cet album un écho à leur lutte pour l'égalité et la reconnaissance. Ce disque, vibrant hommage au mouvement Black Lives Matter, combine avec élégance l'héritage de l'Atlantique noir, explorant les richesses des musiques afro-descendantes tout en se projetant résolument vers l'avenir.

    Peu avant son concert, Dominic Canning, de son vrai nom, se livre sur son parcours en tant qu'homme noir à Londres et sur la création de son univers sonore, engagé, mélancolique, puissant et poétique.

    • 47 min
    Kabar Jako, la tornade maloya électro

    Kabar Jako, la tornade maloya électro

    Rencontre au Sakifo Muzik Festival avec le trio formé par le pilier de la scène électronique réunionnaise

    Juste avant leur concert, dans une tente qui jouxte la grande scène où Ibrahim Maalouf se produit, Jako Maron m'accueille avec ses deux musiciens. Jako, c'est un prodige de l'île de La Réunion, pionnier du maloya électro, qui a non seulement influencé Aphex Twin sur un titre mais a aussi fini par collaborer avec lui. Le producteur, multi-instrumentiste, DJ, et rappeur-chanteur compte une dizaine de disques à son actif sous divers pseudonymes, chacun reflétant un projet distinct, ce vétéran de la scène électronique réunionnaise propose des productions d'une précision remarquable, taillées pour les dancefloors, hypnotiques, tout en intégrant l'essence des rythmes ancestraux. Le maloya, symbole de résistance des populations africaines ayant fui l'esclavage, préservant ainsi des rythmes continentaux au sein d'une musique longtemps interdite, jouée en secret, puis revitalisée et aujourd'hui célébrée dans les clubs par Jako.


    Au sein de Kabar Jako, diverses sonorités électroniques s'entremêlent harmonieusement avec les rythmes traditionnels, dont l'acid techno se distingue particulièrement. La transe, cependant, ne se limite pas à l'œuvre des machines ; elle est amplifiée et portée par un maloya brut et vivant, évoquant l'intensité des cérémonies en direct. Pour accomplir cette fusion, Jako Maron collabore avec le percussionniste Jean Amémoutou-Laope et le chanteur Axel Sautron. Ensemble, ils forment un trio charismatique qui, inspiré par l'esprit du mouvement Rave, revitalise les traditions de l'océan Indien. Ils défient les normes de la musique électronique et propulsent le maloya dans une nouvelle ère.

    • 51 min

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