Trois jours après la sortie de Donuts en février 2006, le producteur de Detroit succombe à une maladie incurable. Il savait sa fin proche lors de l’enregistrement de l’album sur son lit d’hôpital, ce qui confère profondeur et gravité à l’album culte. Au fil de 31 titres, dont le nombre est lié à son âge, le génie du sample pioche dans des incontournables de la Motown comme dans des sources plus obscures, créant une véritable mine d’or pour les diggers. Ce voyage autobiographique est hypnotique sur « Workinonit », plus rêveur sur « Waves », tandis que sur « Bye » ou encore « Last Donut of the Night », il devient poignant et déchirant.