What a Time To Be Alive

What a Time To Be Alive

Quelques jours avant de lancer ce premier album, Tom Walker a remporté le BRIT Award 2019 du meilleur espoir britannique. Cet honneur venait reconnaître son don pour les chansons confidences (comme les simples « Leave a Light On » et « Just You and I ») émaillées de lueurs d’optimisme, traitant d’émotions à la portée universelle. « Je crois que beaucoup de mes pièces sont un peu déprimantes, mais possèdent un noyau d’espoir sous-jacent », a-t-il dit à Apple Music. « La musique, ça sert à ça : te perdre dedans et garder espoir que tu te sentiras mieux, peu importe la situation dans laquelle tu te trouves. » Basé sur des expériences très intimes et sur un riche mélange de folk, de trap et de reggae, What a Time to Be Alive s’inscrit dans cette philosophie. Ici, l’auteur-compositeur-interprète ayant grandi à Manchester nous dévoile les histoires et les idées qui ont inspiré chaque chanson. « Angels » « Je voulais braquer les projecteurs sur les gens qui prennent soin de nous. Pendant ma première année de vie, j’ai fait plusieurs séjours à l’hôpital parce que mes reins ne fonctionnaient pas. Sans le système de santé publique, les médecins et les infirmières qui ont remarqué que quelque chose clochait quand ils ont fait une échographie à ma mère avant ma naissance, ma vie aurait pu être complètement différente. En cette ère de réseaux sociaux, on passe beaucoup de temps à vénérer des vedettes, mais on ne reconnaît jamais vraiment le travail des médecins et des infirmières, des travailleurs sociaux, des pompiers et de la police. » « Leave a Light On » « Cette chanson parle d’un ami qui avait des troubles de santé mentale et un problème de dépendance. Un bon ami devrait le dire à son copain quand il consomme trop, mais je trouvais ça très difficile de le faire. Mon truc, quand j’ai de la misère à gérer quelque chose d’intime, c’est d’écrire une chanson à propos de ça. À la même époque, ma tante est décédée soudainement, ce qui m’a dévasté. J’ai donc écrit cette pièce pour traverser ces épreuves et tenter de comprendre. Elle semble rejoindre les gens. » « Not Giving In » « À la base, j’avais un truc drum & bass en tête, mais ça ne fonctionnait pas vraiment. Je me suis assis avec [le producteur] Mike Spencer et on a essayé de rendre la section rythmique le plus intéressante possible tout en nous assurant que l’ensemble sonne encore comme une chanson d’auteur-compositeur. Et je crois qu’on a réussi. C’est tellement extraordinaire de travailler avec ce producteur! Il a collaboré avec Rudimental, Jamiroquai et JP Cooper, et il est incroyable pour programmer des beats et des percussions, et pour trouver des sons de basse. » « How Can You Sleep at Night? » « À l’époque, j’habitais avec ma blonde dans une maison où vivaient huit personnes. J’avais un studio dans le sous-sol. Je voulais vraiment rester là, car c’est très difficile de trouver une maison à Londres où on peut avoir son propre studio. Mais ma blonde voulait prendre de la maturité et moi, je… ne… voulais... pas… prendre… de la maturité. Elle a été très gentille, elle a essayé de trouver une solution, et moi j’ai agi de façon un peu désagréable dans cette histoire. J’ai écrit cette pièce pour me rappeler que tout ne tourne pas autour de moi, ni autour de la musique. » « Now You’re Gone » (feat. Zara Larsson) « Cette chanson était finalisée à 75 % lorsque Zara est venue dans le studio. Elle l’a entendue et a tout de suite voulu chanter dessus, ce qui me semblait absolument génial. Je n’avais jamais réellement pensé que nos voix s’accorderaient bien, mais le résultat est vraiment cool. Ça parle d’une relation amoureuse qui n’est pas bonne pour nous et on le sait, mais à laquelle on revient encore et encore et encore. J’en ai eu quelques-unes comme ça dans ma vie. » « My Way » « J’écoutais beaucoup de Post Malone. J’aimais les beats qu’il faisait, ses basses lourdes et profondes, ses percussions trap. J’avais aussi beaucoup de désaccords avec les gens de l’industrie et avec mes proches à propos de la musique que je fais. En général, je vais considérer l’avis des gens de mon équipe, mais c’est ma musique et je vais aller dans la direction qui me semble la plus appropriée. C’est ça, “My Way” : laissez-moi faire mes trucs et expérimenter et embrasser différents genres musicaux et styles d’écriture et voir où ça nous mènera. » « Blessings » « Cette pièce parle de la maison où j’habitais à Londres avec, genre, 12 musiciens. On n’avait jamais d’argent. Un soir, on a fait un énorme party parce qu’on n’avait pas d’argent pour sortir. J’ai écrit ”Blessings” le lendemain. Je n’avais même pas assez d’argent pour prendre le bus jusqu’au studio pour l’enregistrer : j’ai dû marcher pendant une heure et demie. Mais quand je suis arrivé, j’ai songé : “Au moins on a eu la nuit la plus folle. On est peut-être cassés, mais on s’amuse quand même.” » « Cry Out » « C’est une de mes chansons favorites sur l’album. On a réussi à avoir un son vraiment cool, entre autres en frappant ensemble des plateaux à thé et en lançant des chaises sur des balcons. C’est une pièce intime, à propos d’un truc dont je ne parlerai probablement pas, parce que c’est un sujet délicat pour moi et mes proches. J’ai un peu de difficulté à la jouer en concert parce qu’elle évoque quelque chose d’encore frais dans ma mémoire. » « Dominoes » « Ça a été une année plutôt compliquée sur le plan politique, non seulement au Royaume-Uni, mais ailleurs dans le monde. C’est un peu épeurant, tous ces gens de droite qui veulent nous retirer des choses de base comme le système de santé… Avec cet album, je n’essaie pas de prêcher ou de dire aux gens ce que je pense qu’ils devraient penser; je souhaite seulement qu’ils réfléchissent peut-être un peu plus à ce qui se passe dans le monde. » « Fade Away » « J’ai écrit cette pièce quand j’avais 19 ans. C’est à propos d’une fille avec qui je suis sorti quelques années et avec qui ça s’est terminé de manière abrupte et amère. » « Just You and I (Acoustic) » « Cette chanson est un gros succès auprès des couples, particulièrement ceux qui se trouvent dans une situation similaire à la mienne au moment où je l’ai écrite. Moi et ma blonde, qui est maintenant ma fiancée, avons entretenu une relation à distance très longtemps. Je faisais la route entre Sheffield et Londres chaque fin de semaine. C’était comme une mission. Si je devais quitter mon emploi et seulement chanter cette pièce dans des mariages, je suis pas mal sûr que je travaillerais à temps plein; j’ai déjà fait cinq noces pour des amis et des membres de ma famille. » « The Show » « Je suis sorti avec mes amis un soir à Londres. On faisait la file pour entrer dans une discothèque et c’était atrocement long. J’ai pensé : “Quel gaspillage de vie.” Je suis donc parti marcher seul dans Londres pendant quatre heures. Toutes les choses que je voyais me donnaient des idées pour des paroles. C’est une pièce très, très verbeuse, mais elle dresse vraiment un bon portrait. Il y a plein de petits détails, comme des taxis qui filent et des gens qui sortent des restos de kebabs et qui se disputent dans la rue. C’est vraiment une de mes favorites entre toutes. » « Walk Alone » « J’avais enregistré ma voix pour cette chanson [pour Rudimental] il y a quelque chose comme trois ans, et je n’en avais jamais réentendu parler. Ça m’était complètement sorti de l’esprit, et puis ils m’ont envoyé le morceau de nouveau et m’ont demandé : “Pourrais-tu chanter là-dessus?” J’ai répondu : “Sérieux? Vous m’avez envoyé cette chanson il y a trois ans!” En fait, ils n’avaient jamais reçu la version que je leur avais retournée; elle s’était perdue dans les méandres des bureaux de mon gérant et de mon étiquette de disques. On s’est donc retrouvés à enregistrer la pièce ensemble, et c’était trop cool. »

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