Avec ses 26 ans de carrière, Rim’K est presque un vétéran du rap français. À 16 ans, il cofonde le 113 à Vitry-sur-Seine, dont tous les membres sont originaires, et avec qui il révolutionne le rap pendant 12 ans avant de réussir une carrière solo. Ce « tonton du bled », issu de parents algériens, a souvent porté dans sa musique des questions liées à son identité ou l’antiracisme, avec des titres comme « Dans la tête d’un jeune beur », ou « Les oubliés ». Rappeur ultra-respecté par toutes les générations, il a multiplié les collaborations avec les plus grands, dont Kool Shen, Booba, Rohff ou Oxmo Puccino, mais aussi là où on ne l’attendait pas, avec Daft Punk ou Benjamin Biolay. Forcément, avec une carrière commencée avec le collectif Mafia K’1 Fry, travailler avec les autres est une seconde nature. Mais celui qui se voit comme un artisan de la musique n’a pas non plus peur de miser sur les jeunes talents en collaborant avec PLK ou Ninho. En 2021 encore, il offre une vitrine à 35 rappeurs de Vitry-sur-Seine en les invitant à rapper sur « V », un morceau de 11 minutes, avant la sortie de son nouvel EP, ADN. Après avoir traversé près de trois décennies, l’artiste et sa voix de MC continuent à s’adapter à l’évolution des codes de la musique, du trap à l’autotune.