Sorry I'm Late

Sorry I'm Late

"Même si ses compétences musicales étaient déjà avérées durant l’enfance – du chant dans les chorales de l’école à des débuts de rap pendant l’adolescence sous le pseudo de Drizzle, en passant par l’écriture de chansons tout en étudiant l’informatique —, l’histoire de Buju, auteur-compositeur-interprète et producteur nigérian d’afro-fusion, est avant tout celle d’un artiste qui apprend peu à peu à apprivoiser son talent. « Il y avait toujours quelque chose là, ce talent que les gens trouvaient beau, mais je ne comprenais pas vraiment de quoi il s’agissait, ni comment je pouvais l’utiliser », déclare Daniel Benson (son vrai nom) à Apple Music. « J’ai donc dû expliquer tout mon parcours, tout ce qui m’a amené à faire de la musique, et me bâtir un public. J’avais écrit un poème avec [cette ligne] “Beauty Under Just Understood”. J’ai essayé de rechercher l’acronyme B-U-J-U. J’ai découvert que cela signifiait “fruits à pain” ; c’est aussi un surnom donné aux enfants potelés. À l’époque, j’étais aussi fan de [l’artiste jamaïcain] Buju Banton, qui est une légende. C’est un surnom qui me représente bien. » Accepter ce talent a finalement payé. Ses premiers singles, comme « Catch a Vibe » en 2018 et « Energy » en 2019, lui ont permis de faire grandir son public et de collaborer avec de grands noms tels que Zlatan (« Spiritual »), Wizkid (« Mood »), LADIPOE (« Feeling ») ainsi que plus récemment, en 2021, avec Blaqbonez et Amaarae (« Bling ») et Savage (« Confident »). Après avoir rompu son contrat d’enregistrement pour devenir indépendant, Buju se dévoile pleinement sans contraintes sur Sorry I’m Late. « [Cet EP] c’est mes excuses personnelles », explique Buju. « Je recevais beaucoup de messages me demandant : “quand vas-tu sortir [tes propres créations]” ? Il y avait même un message vocal qui me demandait de la musique. Je n’avais jamais ressenti ça avant. Voir les gens réagir à la musique comme ça, et à l’attente, je me suis senti super obligé de dire quelque chose. Sorry I’m Late [« Désolé, je suis en retard » en français] ne pouvait pas être un meilleur titre. » Ci-dessous, il décompose son EP, morceau par morceau. « Daniel Benson » « Daniel Benson est en fait mon nom, et la chanson me décrit littéralement en tant que personne et ce que je pense de mon talent. Je le dis tout de suite : “My name is Daniel Benson / When I sing I’m going to make you dance like Michael Jackson” [« Je m’appelle Daniel Benson / Quand je chante, je vais te faire danser comme Michael Jackson », en français]. J’avais l’impression que c’était une bonne façon de commencer. Il a été produit par Steph et Timi Jay. » « Never Stopped » « “Never Stopped” [explique] ma vie de tous les jours et comment je surmonte tous les obstacles qui se présentent à moi. Il y a beaucoup de défis auxquels les artistes sont confrontés ; il s’est passé un tas de choses en 2020 qui auraient pu déprimer bien des artistes. Il y avait beaucoup d’évènements qui auraient pu rendre n’importe qui fou, mais on devait garder le contrôle. “Never Stopped”, c’est ce titre où je te dis : “Beaucoup de choses se passent, mais ça ne va pas m’arrêter”. » « Kilometer » « “Kilometer” est destiné à la danse. On se plonge dans le son de l’amapiano. L’amapiano, c’était la folie l’année dernière, merci l’Afrique du Sud. Dans “Kilometer”, j’essaie de réclamer mon argent à un promoteur de spectacle, et je ne sais pas comment m’y prendre. C’est comme si je lui disais : “Quand je joue, j’y vais la pédale au plancher. J’ai fait ton show, maintenant, paie-moi. Ne me pousse pas à bout.” C’est une mélodie sympa sur un rythme incroyable, le tout produit par Rexxie ». « Something sweet » « Ç’est ce titre qui fait du bien, qui vous fait juste être dans le moment présent et qui vous fait vibrer tout le long. C’est ce genre de morceau où je réclame une certaine garantie de la part de mon amant ou de mon amour. J’essaie juste de dire : “Si tu es vraiment faite pour moi, tu dois me le faire savoir. Prends possession de moi si tu penses vraiment que je suis ce que tu veux”. J’essaye d’exprimer ce que beaucoup de gars ne savent pas faire. Ils veulent juste être dans le monde, ils veulent juste le fun. C’est juste cette étape où tu veux leur dire : “Dis-moi si t’es avec moi”. » « Ogechukwu »(feat. the Cavemen) « “Ogechukwu” ça veut dire “le moment de Dieu”. Je souligne l’importance du temps et de la patience lorsqu’on veut essayer de réaliser quoi que ce soit dans la vie, en général. Et pourquoi parfois tu dois te détendre et laisser l’univers et Dieu, dans un certain sens, prendre le contrôle. Et que cela pourrait en fait probablement [s’avérer] meilleur que ce tu fais maintenant. La collaboration était vraiment géniale parce que j’essayais de créer du highlife — c’est d’une époque complètement différente. The Cavemen font une musique highlife tellement cool, que même la jeune génération peut s’y identifier. C’est comme réunir deux mondes en un seul son. On avait une alchimie incroyable ensemble. Les sons sont en live, la batterie, les guitares, tout est en live. Ça sonne vrai. » « For Here » « C’est une autre chanson joyeuse. Imaginez que vous êtes quelque part comme ici, à Lagos, et que vous tentez d’aborder une fille. Vous voulez lui dire : “Voici ce que je peux faire pour toi”, vous voulez tout lui donner. Elle vous répond : “D’où tu viens ? Comment tu vas faire ? T’es sérieux ?” Je raconte une situation où j’essaie de parler à une fille qui ne m’écoute pas. C’est une chanson douce et romantique. » « I Do » « C’est un titre qui m’inspire personnellement. Je regardais un combat de l’évènement principal de l’UFC entre Francis Ngannou et Stipe Miocic. C’était la deuxième fois qu’ils se rencontraient. Parce que Stipe avait gagné la première fois, tous les pronostics donnaient Ngannou perdant. Ils pensaient probablement que la raison pour laquelle il avait perdu la dernière fois allait probablement se répéter : il allait se fatiguer. Mais je regardais l’interview de Ngannou avant le match. Et il parlait de la façon dont il avait tellement évolué et qu’il avait tant à accomplir, et il voulait changer l’histoire [de telle sorte que] les trois principales catégories de l’UFC soient dominées par des champions africains. J’ai senti la détermination et je savais qu’il allait réaliser quelque chose, et j’ai misé sur lui. Et quand il a éliminé Miocic au deuxième tour, j’étais tellement heureux. J’étais dans le studio en train de regarder le combat. Mon producteur Steph bossait également sur un beat, et je voulais juste exprimer ce que je ressentais. Alors j’ai dit : “Si tu veux vraiment quelque chose, tu peux y arriver.” Si c’est vraiment ce que tu désires, tu vas devoir te battre pour l’avoir. Ça ne tombera pas toujours du ciel. Tu dois prendre chaque occasion si tu veux gagner. C’est le secret du succès. »"

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